Échec et réussite
Nicolas Sarkozy, le ministre de l'intérieur français, a un plan contre l'échec scolaire. Ça serait superbe que ce plan fût, vraiement, mis en pratique, et qu'il fonctionne.
Dans notre université, il paraît que monsieur le Recteur veut reduire aussi le taux d'échec. Deux vice-recteurs ont étudié quelles sont les matières avec le plus grand taux d'échec, la plus grande bourse (sic) de ratés et/ou le plus bas indice de satisfaction. Ils ont choisi les 27 plus mauvaises avec ce critère, et ils vont se réunir avec les professeurs de cettes matières. Ils vont définir un plan (comme M. Sarkozy) pour "corriger cettes déviations" et aider les profs. La mienne est une des 27.
Je me demande si monsieur le Recteur et ses vice-recteurs ont pensé à quelque outre facteur qui cause l'échec, en plus de celui des professeurs. Parce que, en notre cas, les profs ont été trés bien évalués par les élèves. Parce que moins de la moitié des élèves inscrits assistent aux cours (et, donc, les profs ne peuvent pas avoir aucune influence sur les résultats de ces élèves). Parce que nous avons fait beaucoup, beaucoup plus que la majorité des profs (ou peut être tous) de notre université pour garantir que les élèves reçoivent une bonne formation, avec tout l'aide possible. Et parce que la difficulté de notre matière n'est pas si haute. (Vrai! La moitié des éléves que vraiement assistent aux cours réussissent).
Je me demande si la societé est cohérente avec notre modéle d'université. C'est une université trés ouverte, oú presque chaque étudiant qui veut entrer peut le faire. Les études de génie en informatique sont trés difficiles, mais beaucoup de jeunes veulent les suivre pour plusieurs raisons. Et ils peuvent. Je suis totalement en faveur de ce modéle ouvert; mais ce n'est pas drôle que nous ayons un haut taux d'échecs. C'est le prix que nous devons paier. Mais aujourd'hui il paraît que nous devons avoir des milliers d'éléves de génie, et que tous doivent réussir. Je serais très heureux de le voir, mais ce n'est pas possible. Pas parce que nous ne voulons pas; c'est parce que ce n'est pas facile d'écrire du logiciel, et tu dois étudier un peu si tu veux être capable de le faire.
De toute façon, je suis très, très désireux d'écouter les idées de notres vice-recteurs. S'ils ne sont pas capables d'offrir une solution, une nouvelle idée, nous saurons qu'il n'est pas possible de le faire mieux que nous. Et s'ils peuvent offrir quelque idée, je serais très content de la mettre en pratique.
Mais notre recteur pense que nous pouvons avoir 30 éléves en chaque groupe de laboratoire et 200 en chaque groupe de théorie, et que nous n'avons pas besoin de plus de professeurs. Je méfie un peu des idées de nos supérieurs, et de leur vraie intention d'ameliorer l'enseignement... Je ne conais beaucoup M. Sarkozy, mais en notre cas, je crois qu'il s'agit surtout d'une operation d'image publique.